TROPHÉES
[Trophées] Diversification et expérimentation, l'ADN de Lap'Fruits
Ils font partie des huit candidats sélectionnés par l'Avenir agricole, la Chambre d'agriculture et le Département de l'Ardèche pour concourir aux Trophées de l'avenir agricole de l'Ardèche : découvrez l'Earl Lap'Fruits, à Saint-Laurent-du-Pape. Votez pour votre favori jusqu'au 24 février.
Après 10 ans dans le secteur du bâtiment, Silvain Laprat a repris l'héritage familial en devenant arboriculteur à l'EARL Lap'Fruits. Comme son père avait commencé à le faire, il a développé les ventes à la ferme, en magasins de producteurs, épiceries et plus récemment avec des casiers en libre-service. Mais pour déployer ces circuits courts (qui représentent aujourd'hui 70 % du chiffre d'affaires), c'est toute la production qu'il a fallu repenser.
Résister aux aléas
« Il y a 15 ans, c’était 90 % de pêchers », dit Silvain Laprat en désignant le vaste verger devant lui. Aujourd’hui, sur ses 30 ha on trouve plus de 30 variétés de pêchers (8 ha), des abricotiers (2 ha), des pommiers (6 ha), des kiwis (5 ha), des cerisiers (1 ha), des vignes pour du raison de table (1,5 ha), des grenadiers (3 ha), des prunes, des mirabelles (5000 m²) et même de jeunes noyers (3 ha). Une large de gamme de fruits frais et de jus qui lui permet de proposer des produits toute l'année.
Si la diversification a été poussée par les circuits de vente, elle présente aussi un avantage face aux aléas, qu'ils soient climatiques ou sanitaires. « Car je n’ai jamais eu toute la production qui a fonctionné », constate Silvain. « Quand il y a eu le gel, par exemple, c’est la pomme, le raisin et la grenade qui m’ont sauvé. »
L'agrivoltaïsme en pratique
Face à ces aléas, Silvain Laprat veut tester une nouvelle méthode : la protection des vergers par des panneaux photovoltaïques semi-transparents. Cette expérimentation, qui devrait débuter prochainement, sera suivie de près par la chambre d'agriculture et la Sefra afin d'obtenir des données empiriques sur ce procédé.
Dans sa conduite de verger, Silvain Laprat n'a qu'un objectif : voir à long terme. Pour cela, l'arboriculteur mise notamment sur la qualité du sol. La densité est faible, la terre fertilisée à base d'engrais organiques, les herbicides ont été troqués contre la tondeuse... « Je ne cherche pas forcément la rentabilité maximale, atteste l'arboriculteur. Mais je n'ai pas l'impression de faire quelque chose d'exceptionnel. J'essaie simplement de rebondir et de m'adapter. »