Le gouvernement a officiellement lancé, le 2 mai, le chantier sur les alternatives aux pesticides. Un travail intégré au plan Ecophyto 2030, qui sera présenté « à la rentrée ».
Le « chantier de planification écologique sur les produits phytopharmaceutiques » a été lancé le 2 mai. Annoncé par la Première ministre au Salon de l’agriculture, ce travail vise à « anticiper le retrait des substances actives les plus préoccupantes » et à « renforcer la mobilisation » autour des alternatives « chimiques et non chimiques », rappelle un communiqué de la Rue de Varenne. Il sera articulé autour de huit groupes de travail1 pilotés par la Direction générale de l'alimentation, avec « l’appui » du CGAAER. Y participeront les instituts techniques, les interprofessions, ainsi que l’Anses, l’Inrae et les pouvoirs publics. Comme l’indique le ministère, ce travail consistera d’abord à « partager […] le calendrier européen de retrait des substances actives ». Les premiers chiffres qui circulent font état de plus de 200 substances concernées dans les cinq à six prochaines années, parmi lesquelles les parties prenantes devront « cibler les usages les plus menacés ».
Alternatives « de tout type »
Une fois les priorités identifiées, il s’agira d’explorer « l’éventail des alternatives disponibles et dont l’efficacité est reconnue, d’analyser leur degré de maturité et de les déployer ». Pour certaines d’entre elles, il faudra aussi « intensifier » la recherche, prévoit la Rue de Varenne. Ces alternatives pourront être « de tout type », précise Marc Fesneau sur Twitter. Côté calendrier, une première réunion «était prévue le 10 mai, puis une seconde avant l’été, selon la FNSEA. Comme le rappelle le ministère, ce chantier des alternatives « est la première composante du plan Ecophyto 2030 », qui « devrait être finalisé pour la rentrée 2023 ».
Y. G.