Les couverts végétaux pour s’adapter au changement climatique
L’ADABio1 anime deux groupes de travail en viticulture (un GIEE et un groupe 30 000 Ecophyto). Pour faire découvrir d’autres pratiques et favoriser l’interconnaissance, des voyages d’études sont organisés dans des domaines viticoles conduits en agriculture biologique. Visite au domaine de Veronnet à Serrières-en-Chautagne (Savoie), chez Corentin Houillon.

Corentin Houillon a repris en 2020 un domaine de cinq hectares, composé de cinq cépages répartis équitablement entre rouges et blancs. Avant de s’installer en Chautagne, Corentin Houillon a démarré comme chef de culture dans un domaine en Suisse en 2014, où il participait à des programmes d’essais sur les engrais verts avec le FiBL2 et Prométerre3. Il explique que, depuis, sa vision a changé. Il ne pense plus ses pratiques comme des « engrais verts pour amender et apporter de l’azote à la vigne directement, mais plutôt comme des couverts qui finiront par restaurer et nourrir le sol qui à son tour nourrira la vigne ». La Chautagne étant un territoire sec, avec des sols très drainants (sablo-limoneux), du quartz, et peu de précipitations, il était impensable pour lui d’avoir des sols nus. Son domaine est à 100 % enherbé. Semé avec des engrais verts (EV) un rang sur deux, sans rotation de rang, afin de ne pas perdre les bénéfices acquis. Les sarments sont dispos&...
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