JOURNÉES EUROPÉENNES DU PATRIMOINE
À la découverte du patrimoine agricole ardéchois
Les 16 & 17 septembre prochains se tiendra la 40e édition des Journées européennes du patrimoine. Si cette année, les thèmes retenus sont « Patrimoine vivant et Patrimoine du Sport », ce week-end est également l’opportunité de mettre à l’honneur l’histoire et l’économie agricole du territoire.
Un moulin d’antan
Dans un écrin de verdure, le moulin hydraulique de Mandy est alimenté par trois ruisseaux. Datant du XVe siècle, il est modifié et agrandi en 1891. Ouvert à la visite depuis 2002, ce lieu de mémoire permet de se projeter au temps où l’activité de meunerie était au cœur de la vie quotidienne des villageois. Le samedi, les membres de l’association du moulin de Mandy réaliseront une visite commentée de la salle des meules, de la salle des engrenages et de la salle du four à pain. Le réseau hydraulique (béalières, levées, aqueduc, écluse) sera en visite libre. Le dimanche à 11h30, les visiteurs pourront assister à la cuisson du pain par les maîtres meuniers.
Pranles, le Moulin de Mandy.
Balade historique et viticole à Cornas
S’il est un patrimoine immatériel bien vivant en Ardèche, c’est bien la viticulture. Rhône Crussol Tourisme propose des balades historiques animées par Conte-moi un Terroir dans les vignobles des AOC Saint-Péray et AOC Cornas.
Cornas, Rhône-Crussol Tourisme.
Tout savoir sur la châtaigne
Pour découvrir tous les secrets du fruit emblématique du département, il faudra se déplacer à Joyeuse, à l’espace Castanea. Cet espace muséal, aménagé à l’intérieur d’un bâtiment du XVIIe siècle, est dédié au fruit à bogue. Un parcours vous attend pour découvrir l’histoire ancestrale qui lie la culture de la châtaigne aux Ardéchois, mais aussi les enjeux liés à son présent et son avenir.
Joyeuse, Castanea - espace découverte de la châtaigne en Ardèche.
Un peu d’histoire et d’économie en Ardèche
Il est des activités oubliées sur le territoire qui, pourtant, portent une histoire de la mondialisation en son cœur. Si celle de la soie débute en Chine, il y a 5 000 ans, au XVIe siècle, Olivier de Serres, le célèbre agronome, finira par convaincre Henri IV de développer la culture du mûrier pour le ver à soie. Une économie qui trouvera son apogée au XIXe siècle. Pour soutenir l’industrie de la soie à Lyon, de nombreux Ardéchois pratiquaient la sériciculture, procurant un complément de revenus non négligeable à l’époque. En plus d’une visite de la collection de vers à soie du musée, celui-ci regorge d’informations complémentaires qui font la richesse culturelle du territoire.
Lagorce, Ver à soie musée-magnanerie.
Cette liste est non exhaustive. De nombreuses animations organisées autour de l’agriculture et de son patrimoine sont à découvrir ce week-end !
Marine Martin
Le mûrier blanc à l'honneur
Qui dit vers à soie, suppose arbres à soie ! Quoi de mieux pour parfaire son instruction que de découvrir l’histoire des mûriers en Ardèche au Domaine Olivier-de-Serres ? Pour aller plus loin, à l’occasion des Journées européennes du patrimoine, le Domaine du Pradel consacre son programme d’activités à l’histoire du mûrier et à son rôle dans l’aventure de la soie. Le samedi 16 septembre entre 14 h et 18h30, des visites commentées seront organisées à travers l’espace muséal Olivier de Serres afin de découvrir l’héritage de l’agronome dans les sciences agricoles et d'appréhender les enjeux politiques, historiques et économiques du territoire. Le conservatoire des mûriers qui renferme une soixantaine d’espèces se dévoilera au public lors d’une découverte commentée de l’aventure historique de cet arbre, dont la feuille sert à nourrir le ver à soie. Afin de tout savoir autour de cet arbre emblématique, les visiteurs curieux pourront assister à la conférence de jean-Baptiste Vérot. Le docteur en Histoire mettra en avant le récit du développement de la culture du mûrier dans le royaume de France, sous le règne d’Henri IV.
