La France absente à Bruxelles

En clair, l’Europe et la France en particulier manquent de vision politique en la matière. La faute aux ONG, à Bruxelles, dira-t-on à Paris. Mais s’il en est ainsi, si Bruxelles impose toujours sa  vision un tant soit peu malthusienne, la France doit reconnaître sa part de responsabilité. Elle n’a pas suffisamment investi l’espace européen, contrairement à d’autres pays, estime Henri de Castries, l’ancien président d’Axa et président de l’Institut Montaigne, un think tank libéral, également invité à l’Assemblée générale. Avant de mettre en garde les professionnels de ne pas rater la prochaine révolution technologique (les biotechnologies, le numérique…), comme l’a fait l’imprimerie au XVe/XVIe siècle, ou le moteur à explosion au début du XXème siècle. Une façon de délivrer un autre message : ne pas être en permanence sur la défense de l’existant. Exemple, plutôt que de se battre contre la signature d’accords de libre-échange et les distorsions de concurrence, les professionnels devraient promouvoir la mise en place d’une taxe carbone aux frontières qui ménagerait un espace de compétitivité pour les entreprises. Message reçu par Jean-François Loiseau, réélu à la présidence d’Intercéréales, en indiquant que la filière céréalière devait être attentive aux innovations, « montrer son ambition » et « ne pas se défendre en permanence ». 

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