SUD ARDÈCHE

Fête de l’agriculture : rendez-vous le 3 août à Lagorce

Pour cette nouvelle édition de la Fête de l’agriculture, le syndicat Jeunes agriculteurs (JA) Ardèche mettra à l’honneur le sud de l’Ardèche, en programmant l’événement à Lagorce, samedi 3 août ! « Cela fait 13 ans qu’elle n’avait pas été organisée dans ce secteur », rappelle Quentin Coudeyre, président du canton Sud Ardèche de JA 07 où sera organisé l’événement et qui réunit une quinzaine d’adhérents. Viticulteur depuis 2022 au sein du Gaec familial à Lablachère, il cultive avec son père Laurent et sa mère Andrée toute une variété de cépages viticoles, notamment du Chatus et du Viognier, dont les productions sont livrées à la coopérative viticole locale.

Un événement festif !

Cette année, le syndicat prévoit d’ouvrir les festivités de la Fête de l’agriculture à partir de 16 h et de les maintenir jusqu’en fin de soirée « pour éviter la chaleur de l’après-midi et profiter de la fraicheur du soir », confie Quentin Coudeyre. « Vu les derniers étés que nous avons eus, nous ne nous voyons pas organiser la Fête de l’agriculture un midi à Lagorce. Nous espérons que ce nouveau format plaira. Il a un côté plus condensé, un peu plus festif avec de la musique… »

Au programme notamment : ouverture du marché artisanal, du pôle viticole et des stands des partenaires et des animations à partir de 16 h, messe du laboureur à 16h30, concours de labour à partir de 17 h et remise des prix à 20h30, repas dansant de 20 h à 23 h ! Tout au long de l’événement, le public pourra profiter également d’une multitude d’animations : expositions de matériel agricole ancien et moderne, de chevaux, de chiens de troupeaux, lancé de bottes de paille, taureau mécanique, borne à selfie, jeux gonflables, chiens de troupeaux… Sans oublier de pouvoir visiter l’exploitation apicole Les Ruchers de l’Ibie – La Ferme des Abeilles, située à proximité du terrain où sera organisée la Fête de l’agriculture. Un pôle viticole sera animé également par des vignerons indépendants et les Vignerons Ardéchois. À cet endroit, des dégustations seront proposées, vente de vins, mais aussi des jeux sensoriels autour des vins, quizz, chasse aux trésors...

Objectifs : animer et mettre en valeur le territoire

« L’ambition de la Fête de l’agriculture est de mettre en avant le syndicat agricole et l’agriculture du secteur où il est organisé », explique Quentin Coudeyre. « C’est l’occasion de se retrouver entre jeunes agriculteurs, pouvoir échanger sur ses expériences, d’animer le territoire aussi et de faire parler de l’agriculture du secteur mais aussi de façon générale. » Alors que la viticulture tient une place majeure dans le paysage agricole du sud de l’Ardèche et que l’élevage se concentre sur des troupeaux bovin et caprin, « les productions agricoles sont très axées vers le tourisme et les circuits courts ici. Quasiment toutes les exploitations travaillent en circuits courts pour arriver à sortir une marge sauf en viticulture qui fonctionne beaucoup en caves coopératives mais, même dans ce domaine, la tendance va vers le développement de caves particulières », poursuit Quentin Coudeyre. « Parmi les adhérents JA du canton Sud Ardèche, nombre de leurs exploitations ne dépassent pas les 20 à 30 hectares en moyenne. On y retrouve une agriculture à taille humaine, familiale, d’autant plus avec la viticulture qui demande beaucoup de main-d’œuvre. »

« Des dynamiques agricoles très diversifiées »

Le canton Sud Ardèche est un territoire « immense s’étalant d’Aubenas jusqu’aux pieds des Cévennes, Saint-Sauveur-de-Cruzières et d’Orgnac l’Aven. Ses dynamiques agricoles sont très diversifiées », poursuit-il. « L’agriculture peut y être très différente selon les secteurs. Sur certaines communes, elle est très dynamique, sur d’autres beaucoup moins, c’est très variable. » Parmi les enjeux majeurs liés au développement de l’agriculture et à l’installation figure celui de l’irrigation agricole. « Avec les sécheresses de ces dernières années, c’est un enjeu très important, notamment pour les viticulteurs afin d’arriver en production rapidement quand on replante et pour rentabiliser sa production », explique-t-il. « Sur le foncier aussi, la situation est très compliquée de façon générale. C’est variable selon les communes mais par endroits il n’y a quasiment pas de foncier qui se libère, ni pour s’installer ni pour s’agrandir », ajoute Quentin Coudeyre. Il évoque également les problèmes croissants rencontrés « avec la proximité des habitations, notamment par rapport aux zones de non traitement (ZNT) et aux contrôles de la Draaf¹ ».

A.L.

^{1. Direction régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt.}