Après deux années de hausse grâce au rebond économique post-Covid, la consommation totale de viande est repartie à la baisse en France en 2023, selon une note de synthèse de FranceAgriMer/SSP (ministère de l’Agriculture) publiée le 27 juin.
Calculés par bilan (Production - exportations + importations), les volumes consommés dans l’ensemble des circuits de distribution ont reculé de 1,4 % l’année dernière (- 1,7 % par habitant). Seules les volailles sont en croissance (+ 3,5 %, à 2 Mtéc), grâce à la reprise de la production après l’influenza aviaire et à la détente des prix de l’alimentation animale, qui a permis de mieux maîtriser l’inflation. Ce rebond concerne en particulier le poulet (+ 3,7 %) et le canard (+ 13 %), visé par la campagne de vaccination. « La consommation de volailles de chair retrouve sa trajectoire de hausse observée depuis vingt ans » (+ 3,9 % par an). Au contraire, les viandes bovine et porcine, pénalisées par l’inflation, atteignent leur plus bas niveau depuis vingt ans : 1,45 Mtéc pour le bœuf (- 3,7 %/2022) et 2,09 Mtéc pour le porc (- 3,7 %) qui reste la viande la plus consommée. Les importations, quant à elles, suivent les tendances de consommation (- 6 % en bœuf, - 5,9 % en porc, + 4,4 % en poulet). À l’exception notable de la viande ovine, pour qui la part des importations s’accroît (+ 2 points) malgré une production et consommation en baisse (- 4,2 %, à 149 Mtéc).