Pour ses dix ans d'existence, le lieu destiné à promouvoir les vins ardéchois, se voit offrir un tout nouveau projet de modernisation.
"Beaucoup de visiteurs ne savent pas que l'on produit du vin en Ardèche. On est là, pour présenter la filière, qui est la première économie du territoire", expose Cyril Jaquin, nouveau président des Vignerons Ardéchois. L'Union des Vignerons Ardéchois rassemble une douzaine de caves coopératives et conditionnent leur vin. "Les caveaux compris, nous représentons 60 millions de chiffre d’affaires", énonce le vigneron de Saint-Montant.
« On se doit d'être la vitrine viticole du sud-Ardèche. »
Fort de ce positionnement économique dans le département, c'est en 2013, qu'est lancé le projet Néovinum afin de faire découvrir l'œnologie aux visiteurs. « Le cahier des charges de l’IGP nous permet de développer un encépagement qui permet une diversité de produits. On se doit d'être la vitrine viticole du sud-Ardèche", poursuit-il." Il était important de prendre le tournant de l'œnotourisme et du tourisme culturel", ajoute Manon Meycelle, responsable œnotourisme pour les Vignerons Ardéchois. "Néovinum est le premier site d'œnotourisme immersif sur le territoire, dont l'objectif est, d'une façon ludique, de parler de la façon de cultiver la vigne et de vinifier le fruit ", détaille-t-elle.
L'espace, doublé d'un caveau et présenté comme un musée, offre trois salles avec des thèmes différents, afin d'appréhender d'une manière globale la fabrication du vin ardéchois. Cependant, après dix ans d'une proposition muséographique quasi-inchangée, l’Union des Vignerons Ardéchois a souhaité réaliser un projet davantage en accord avec leurs valeurs et ambitions. "Certaines informations ont changé, des vignerons présents dans les films proposés en projections sont partis à la retraite. Il fallait donc proposer un lieu de découverte plus adapté à l'époque, intemporel. Nous nous tournons vers quelque chose de plus moderne en termes de réalisation technique, avec du mapping, de la vidéo en 360° et un personnage central que l’on suivra tout au long de la visite, qui apporte une narration décalée", s'élance avec emphase, la responsable œnotourisme.
Une année touristique en berne
Avec un mois de juillet très calme dans l'enceinte de Néovinum et une "baisse de fréquentation de l'ordre de 20 % », l’objectif du projet est avant tout de recueillir l'adhésion du public. "En 2019, nous avons fait passer un sondage ». Résultat : la première salle qui projette une vidéo d’explication sur les différents terroirs viticoles que l’on retrouve en sud-Ardèche, récoltait davantage de suffrages que la deuxième et la troisième pièces. « En 2021, nous avons donc modifié la troisième salle, selon les questions récurrentes posées par les visiteurs, afin de proposer un espace davantage interactif, avec des jeux olfactifs, tactiles. Avec le projet de modernisation, nous allons changer uniquement la charte graphique pour cette salle-ci. Le but est d'accueillir d'ici 4 ans, 20 000 visiteurs par an. Aujourd'hui, ce sont 90 000 personnes qui passent par le caveau et 8 000 dans le musée lors des très bonnes années », précise Manon Meycelle. "Nous souhaitons inviter les clients qui achètent du vin à aller visiter cet espace".
Au niveau du budget, si la Région participe via le fond FEADER à hauteur de 20 à 25 %, pour le reste, "ce sera sur des fonds propres et le plan filière qui aide à la modernisation des caveaux », conclut Cyril Jaquin. Le projet dont le chantier de rénovation commence fin septembre, devrait être terminé à l’orée de la nouvelle année.
Marine Martin
Œnotourisme : il y en a pour tous les goûts
L’union des Vignerons Ardéchois gèrent trois sites : l’Aven D’Orgnac, qui propose des activités insolites comme une dégustation sous terre, le Domaine de Terra Noé, axé sur l’aspect événementiel, et offrent des visites In Situ et Néovinum, premier espace initié par l’Union des Vignerons Ardéchois, dédié à la découverte historique et culturelle de l’œnotourisme du territoire.