Tous les deux ans, la Journée professionnelle de l’Union nationale des entreprises du paysage (Unep) Auvergne-Rhône-Alpes est l’occasion pour les professionnels d’échanger autour de leurs métiers. Le thème choisi cette année : la préservation de la biodiversité.
Ces dernières années, les enjeux liés à la transition écologique ne cessent de faire évoluer la filière du paysage et avec elle ses pratiques. Dès lors, le partage des connaissances tient une place prépondérante. « Aujourd’hui, ce sont soixante exposants et deux-cents professionnels qui sont rassemblés pour découvrir de nouveaux partenaires potentiels et de nouvelles façons de faire », s’est réjoui Christophe Gonthier, président de l’Unep Auvergne-Rhône-Alpes, le 9 septembre lors de la journée professionnelle organisée à Aigueperse (Puy-de-Dôme). Dans cette optique, deux conférences animées par des experts ont été organisées : l’une sur la détection et la gestion des bioagresseurs et l’autre sur la prise en compte de la protection de la biodiversité durant les chantiers. « L’objectif est aussi de faire connaître « Unep services » qui permet à nos adhérents de faire appel gratuitement à nos experts pour être épaulés dans leur évolution professionnelle », a rappelé le président.
Des difficultés de recrutement
Cette année, le salon proposait un « Village emploi formation » à destination des personnes en recherche d’emploi ou en reconversion. Avec une croissance de 7 % au premier semestre 2022, la filière crée de l’emploi mais fait effectivement face à un manque préoccupant de main-d’œuvre formée. L’enjeu réside donc dans sa capacité à attirer de nouveaux apprentis dans les écoles et à faire évoluer l’image de la profession. « La filière souffre d’un problème d’attractivité », a déploré Christophe Gonthier, mettant en cause la réputation de pénibilité du travail en extérieur. « On travaille pour diminuer cette pénibilité et montrer les bienfaits du travail en extérieur ». L’Unep reste cependant optimiste quant à l’évolution de la perception de ses métiers : en s’alignant avec des valeurs d’écologie et de bien-être, elle espère s’assurer de bons atouts. Le défi reste néanmoins de taille car « le manque de main-d’œuvre et l’augmentation du prix des matières premières risquent de freiner certaines actions ou les rendre moins pertinentes » d’après Christophe Gonthier. « Il faut rester fiers de nos métiers et communiquer notre passion aux nouveaux venus pour assurer la qualité professionnelle de la filière ».