En pleine tourmente face aux ravages du variant de la FCO8, les éleveurs ovins seront malgré tout présents au Sommet de l'Élevage, dans le Hall 5, avec quelques animaux.
Chaque année la FCO, et depuis l'année dernière la MHE, font trembler l'organisation du Sommet de l'Élevage. L'évènement est désormais rompu à cet exercice périlleux de rassembler dans la plus sûre sécurité sanitaire, 2 000 animaux de toute la France. Un protocole d'entrée et de sortie des animaux est établi plusieurs semaines à l'avance en lien avec les autorités compétentes et les éleveurs, et s'adapte à la situation au fil des semaines. Cette année toutefois, la FCO-8 variant n'aura pas épargné le Sommet de l'Élevage. Dans le Hall 5 dédié à l'élevage ovin et caprin, l'épizootie a contraint les organisateurs à bousculer le programme. Une centaine d'animaux seulement devrait être présente contre plus de 450 prévus initialement.
Tous les concours annulés
La fête est encore gâchée pour les éleveurs ovins du Massif central. La FCO-8 variant faisant des ravages dans les élevages, peu d'entre eux veulent se risquer à exposer leurs plus beaux animaux au Sommet de l'Élevage, malgré le protocole sanitaire. « D'autres n'ont tout simplement pas le cœur à ça. Ils ont d'autres priorités. » Depuis plus de trois semaines maintenant, Marine Penon, chargée de mission de la filière ovine pour la Chambre d'agriculture AuRA, tourne et retourne dans tous les sens le programme du hall ovin. « L'ensemble des concours sont annulés. » L'organisation cherche donc à meubler l'espace et le temps tout en mettant en avant la filière ovine française. Des présentations de races sont maintenues pour la Romane, la Lacaune lait et viande, le Mouton Vendéen, la Thônes et Marthod, la Rouge du Roussillon, la Raïole et la Caussenarde des Guarrigues. Les organismes de sélection prévoient également des présentations de races mais sans animaux. Les chiens de troupeaux seront toujours présents ainsi que les Ovinpiades de découvertes dont les jeunes devront faire la promotion au public. Le Hall 5 sera réaménagé. « Nous n'aurons pas de ring mais plutôt un espace de conférences et d'animations sur lequel nous travaillons encore à un programme. » Pour Michèle Boudoin, présidente de la FNO, le Hall 5 doit devenir le temps du Sommet de l'Élevage « un lieu de répit pour les éleveurs ovins où ils pourront partager leurs difficultés entre eux, avec nous, élus professionnels, les techniciens, les vétérinaires mais aussi avec les politiques de passages ».
