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Au concours régional de Trait Comtois, l'Ardèche bien représentée
Lors du concours régional de Trait Comtois qui s’est tenu à Lans-en-Vercors (Isère), dimanche 25 août, les Ardéchois se sont distingués. Retour sur le palmarès 2024.
Qualifiés lors du concours départemental qui a eu lieu durant la fête du cheval de Trait le 11 août dernier, quatre représentants de l’Ardèche, Valentin Gubien, Alain Vigne (Earl Vigne et fils), Denis Deygas et Mickaël Cros ont fait le déplacement avec leurs juments jusqu’à Lans-en-Vercors ce dimanche, afin de participer au concours régional Comtois. Si le soleil ne s’est pas levé de la journée, cela n’a pas empêché l’Earl Vigne et fils de briller. Avec sa jument, Daisy du Clos de 11 ans, Alain Vigne a remporté le concours dans la catégorie des femelles suitées de plus de 10 ans. Tandis que sa pouliche de 3 ans, Luciole 13, prenait la 2e place dans sa catégorie d’âge. Enfin, Mirabelle du Moulin, pouliche de 2 ans, a pris la 5e place. Les trois juments ont été sélectionnées pour participer au concours national à Maîche (Doubs), les 13 et 14 septembre. Daisy du Clos participera également au concours, lors du prochain Sommet de l’élevage du 1er au 4 octobre à Cournon-d’Auvergne. Dans un cadre enchanteur, surplombé par les montagnes du Vercors, le concours a concentré de nombreux visiteurs. « Ça plaît au grand public ! Il y avait plus d’une centaine de juments représentées lors de ce concours, donc cela permet aussi de découvrir d’autres éleveurs, de discuter et de se mettre en contact avec des acheteurs », explique Alain Vigne.
« Les places sont chères »
Avec sa jument Livia de Clécy de trois ans, Valentin Gubien a terminé 3e dans sa catégorie. Pas assez haut dans le classement, pour la première fois en trois ans, il ne participera pas au concours national. Il sera néanmoins présent avec sa jument, lors du concours du Sommet de l’élevage. « Nous sommes heureux d’avoir participé au concours ! Il y a énormément de chevaux de qualités, une très forte concurrence. Nous savions que ça allait être difficile, les places sont chères. Le niveau augmente d’année en année ». La raison ? Une sélection génétique de plus en plus pointue et donc un jury notant sur des critères plus stricts, et des places pour le concours national en nombre limitées. « Le jury est très pointilleux : avant, il regardait ce qui saute aux yeux : la morphologie de l’animal, sa ligne de dos, le garrot, l’encolure, les aplombs. » Désormais, cela se joue sur des détails. « Un juge m’a confié, à la sortie du ring, que le rognon de la jument était un peu trop haut. »
S’adapter à la tendance
Des critères qui évoluent aussi avec le temps et des tendances qui se dévoilent. « Par exemple, la couleur de la robe prend une place importante. On recherche des robes chaudes, du charbonné aux pattes. Il y a quelques années, on ne regardait pas forcément cela. Ce qui était recherché était une stature haute et trapue alors que maintenant, bien que la taille reste importante, les critères se basent sur un modèle léger, qui se déplace facilement, avec des allures souples. » Face à des critères très rigoureux, les lauréats du prochain concours national risquent de se départager dans un mouchoir de poche. Mais ce jour-là, les trois représentantes comtoises de l’Ardèche seront prêtes à représenter le savoir-faire des élevages du territoire.