La production nationale d’aliments composés baisserait de 5 % par an pour s’établir un peu au-dessus de 18 millions de tonnes d’ici 2030, selon le rapport d’enquête prospective éditée par la section nutrition animale de La Coopération agricole.
Dans sa deuxième édition de l’étude prospective, La Coopération agricole (LCA) Nutrition animale est formelle : d’ici 2030 la production française d’aliments composés diminuerait de 5 % par an pour s’établir un peu au-dessus de 18 millions de tonnes d’ici 2030. Cette diminution serait surtout le fait de l’espèce porcine, qui perdrait 660 000 t en sept ans ; tandis que l’espèce bovine perdrait 380 000 t et que les aliments pour volailles se maintiendraient. La fabrication à l’usine d’aliments pour porcs continuerait de perdre des volumes du fait des freins à la production et de la fabrication à la ferme dans les grands élevages (à un rythme ralenti cependant). La restructuration industrielle en aliment porc est largement effectuée selon les répondants, et le rythme de perte, de quelque 100 000 t par an (2 %/an), reviendrait à celui des années 2010 à 2020 après la forte diminution de 2022 et 2023.
La fabrication d’aliments pour bovins (dont le mash) diminuerait de 1% par an sous l’effet de la décapitalisation, pour finir à 5 millions de tonnes. Pour les volailles et poules pondeuses, le sursaut post-influenza se portera sur 2024 puis la production s’établirait autour de 8 millions de tonnes, alors qu’elle était au-dessus de 8,5 Mt avant la chute historique de 2022. Pour ces espèces, la production se « déconcentre », montre le rapport, de la Bretagne vers les autres régions, et la fabrication à la ferme progresse.
S. C.