L’accord de libre-échange avec la Nouvelle Zélande a été largement approuvé par le parlement européen.
L'accord de libre-échange (ALE) entre l’Union européenne (UE) et la Nouvelle-Zélande a été approuvé le 22 novembre au Parlement européen par 524 voix pour, 85 contre et 21 abstentions. Il supprimera 100 % des droits de douane néo-zélandais sur les exportations de l'UE dès son entrée en vigueur et lèvera 98,5 % des droits de douane de l'UE sur le commerce néo-zélandais après sept ans.
Cet accord « est le premier à inclure des engagements exécutoires à l'égard de l'Accord de Paris et des normes fondamentales de l'Organisation internationale du travail (OIT) », se félicite le Parlement européen. Il s’agit pourtant d’un accord « ni historique ni différent des autres concernant les éleveurs bovins », estime la fédération nationale bovine (FNB). « Il se traduira par une hausse des importations de viandes bovines de 10 000 t par an, qui auront donc parcouru 20 000 km pour arriver jusqu’à chez nous ». Interbev, de son côté, estime que « des normes de production européennes, comme le bien-être animal et la traçabilité en élevage bovin/ovin, ne sont pas respectées par les éleveurs néo-zélandais. (…) Cet accord est donc, encore une fois, un rendez-vous manqué sur les clauses miroirs ! »
Le volet agricole du texte prévoit également l’ouverture par l’UE de contingents tarifaires d’importation de 38 000 t de viande ovine, de 15 000 t de poudres de lait ou encore de 25 000 t de fromage. L’accord protège également 2 000 vins et spiritueux de l’UE ainsi que 163 produits à indications géographiques. Quelque 23 indications viticoles néo-zélandaises seront également protégées dans l’UE. Les États membres devaient donner leur approbation formelle lundi 27 novembre. Une fois l'accord ratifié par la Nouvelle-Zélande, il pourra entrer en vigueur, probablement d'ici mi-2024.
Actuagri et Agra Presse