Clauses miroirs : une nécessité qui ne va pas sans risques
L’imposition de mesures de réciprocité sur les normes environnementales semble de plus en plus nécessaire. Une audition au Parlement européen a fait le point sur les avantages et les risques qui en découleraient. La Commission européenne reste prudente.

Priorités en matière agricole de la France qui présidera le Conseil de l’UE au premier semestre 2022, l’idée de mettre en place des mesures de réciprocité sur les questions environnementales (pesticides, antibiotiques) ou de bien-être animal fait son chemin. « Si les grandes puissances agro-exportatrices ne mettent pas en place des normes environnementales analogues à celles de l’UE, il ne fait aucun doute que la compétitivité agricole européenne va se retrouver détériorée sur le long terme », a ainsi prévenu lors d’une audition à la commission de l’agriculture du Parlement européen l’économiste Anna Nowak de l’Université de sciences de la vie de Lublin (Pologne). Et Sophie Devienne, professeure à AgroParisTech, de compléter : « Il sera extrêmement difficile de demander à nos agriculteurs d’être vertueux et de les placer face à la concurrence internationale sans aucune protection. » Selon elle, « l’absence de réciproc...
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