Fertilisation des prairies : ni trop, ni trop peu
Des essais d’Arvalis-Institut du végétal montrent qu’un minimum de fertilisation minérale profite à la productivité des prairies multi-espèces. Mais gare aux coûteux excès d’azote qui peuvent pénaliser les légumineuses et leurs précieuses protéines.

De 2017 à 2020, la ferme expérimentale des Bordes à Jeu-les-Bois dans l’Indre a testé la fertilisation azotée de prairies multi-espèces à base de graminées (ray-grass anglais, fétuque et dactyle) et de légumineuses (luzerne et trèfle violet). L’apport d’azote a globalement profité au rendement de la prairie, avec 27 à 31 tonnes de matières sèches produites en trois ans contre 25 tonnes seulement pour le témoin sans fertilisation. « Des apports d’azote sont possibles dès la première année de la prairie si les légumineuses sont bien installées, observe Carole Gigot d’Arvalis. Les apports dès la première année de la prairie tendent à augmenter légèrement le rendement mais diminuent la part de légumineuses, et donc la matière azotée totale du fourrage. Si les légumineuses sont mal implantées la première année, il semble plus sage d’attendre la deuxième année pour fertiliser »...
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