Il y aura du travail mais pas de récolte !
Pas facile de faire venir des saisonniers dans la vallée du Rhône et encore moins simple de les rémunérer si la récolte est détruite. Reportage en Isère auprès d’employeurs de main-d’œuvre.

Du boulot, mais pas de revenus ! C’est l’impossible équation posée aux arboriculteurs et producteurs de petits fruits de la vallée du Rhône après l’épisode de gel de début avril qui a ravagé les vergers. La situation était déjà compliquée avec la crise sanitaire qui posait des difficultés pour la venue de travailleurs saisonniers étrangers. Elle l’est d’autant plus avec la calamité agricole. « J’accueille une quinzaine de saisonniers la semaine prochaine pour ramasser les fraises, explique Christian Sauvageon, exploitant à Chanas. Il y aura du travail pendant un mois, puis après pour replanter les fraises. » Mais pour les vergers, c’est une autre histoire. Son fils et lui conduisent deux exploitations pour un total de 5 ha de petits fruits et 50 ha de vergers dont 30 en pommes et en abricots. « Certaines variétés vont manquer et 50 % du verger de pommes est atteint. » L’entreprise emploie deux salariés permanents, une main-d’œuvre...
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