L'âge d’or du vers à soie en Ardèche
Notre page bimestriel dédiée aux anciens exploitants agricoles de l’Ardèche est, ce mois-ci, consacrée à l’élevage du ver à soie. Roger Roure, agriculteur retraité à Laurac-en-Vivarais et président du SDAE, revient sur cette activité dont il fut l’un des derniers témoins jusqu’en 1955.

« La sériciculture, très présente en Ardèche, y a connu son âge d’or au 19e siècle. À l’époque, toutes les maisons se sont agrandies pour installer une magnanerie, destinée à « l’éducation» du vers à soie, le fameux bombyx mori. Si, dans les Cévennes et le Sud-Ardèche, on trouve alors de grandes maisons, ce n’est pas pour le confort des familles. Mais pour la magnanerie ! À l’intérieur, on y installait des « tauliers », sorte d’échafaudages en bois où l’on plaçait les vers à soie, afin de gagner de l’espace. La sériciculture représentait alors une rentrée d’argent très importante pour les familles. Le mûrier, arbre d’or vénéré Le mûrier, dont on utilisait la feuille pour la nourriture du vers à soie, a fait l’objet d’une véritable vénération au temps de la grande époque de la sériciculture. L’arbre d&rsq...
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