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RURALITÉ

La supérette de proximité de plus en plus plébiscitée

Accès aux soins, à la culture ou encore à la mobilité… La ruralité cristallise de nombreux défis. À tel point que la désertification des commerces constitue une problématique souvent peu évoquée. Un chiffre parle pourtant de lui-même : en 2021, plus de 21 000 communes ne disposaient d’aucun commerce, soit 62 % d’entre elles. Ce taux était de 25 % en 1980. Un rapport d’activité du Sénat datant de mars 2022* notait même que la moitié des habitants vivant dans une commune rurale doit parcourir plus de 2,2 kilomètres pour atteindre une boulangerie.

La supérette de proximité de plus en plus plébiscitée
Le nombre de licences IV en France est passé de 200 000 en 1960 à environ 40 000 aujourd’hui.

Selon Laurent Rieutort, géographe et directeur de l’Institut d’Auvergne du développement des territoires, les zones de commerce françaises se distinguent en quatre catégories. La première regroupe une offre dense et attractive, située dans des zones géographiques densément peuplées et résidentielles. La seconde, para-urbaine, se trouve en grande périphérie des villes et compte des habitants de catégories sociales professionnelles favorisées, gage de revenus élevés. La troisième correspond, quant à elle, à une zone intermédiaire avec des petites villes et des bourgs marqués par des migrations pendulaires de travail et au sein desquelles les commerces se stabilisent. La dernière catégorie est celle de la ruralité dite « de l’éloignement », où beaucoup de logements sont vacants. Pour Michaël Pouzenc, professeur de géographie à l’université de Toulouse 2 et directeur de reche...

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