Le casse-tête du maillage vétérinaire
Comme l’Aude ou la Dordogne, l’Ardèche est l’un des départements le moins doté en vétérinaires pratiquant la rurale. Et si la prise de conscience est bien présente, les solutions émergent difficilement.

« Dans nos régions, on n’a aucun intérêt à maintenir l’activité rurale. » Aux Vans, Gabrielle Guillou assume seule le soin aux animaux de compagnie et aux animaux de rente. Pour cette seconde partie (10 à 15 % de l’activité), la vétérinaire travaille à perte. « Si je faisais des prix plus élevés, les éleveurs ne soigneraient pas leurs animaux, ils n’en n’ont pas les moyens », défend-elle. Un constat relativement similaire en centre Ardèche. À Privas, les deux vétérinaires de la Clinique du Lac, passent 50 % de leur temps en élevage. Un travail qui ne représente qu’un tiers du chiffre d’affaires de l’établissement. Aujourd’hui, dans la plupart des cliniques du secteur, l’essentiel du modèle économique repose sur les soins dits « canins » (animaux de compagnie).« Entre les coûts de déplacement et le temps qu’on y passe, c’es...
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