Les agriculteurs attendent « une prise de conscience, là-haut »
De petits yeux, des mines fatiguées mais une détermination sans faille. Au matin de la troisième journée de mobilisation au pont de Serrières, après deux nuits sur place, les agriculteurs, se réchauffent autour du braséro, avant la prise de parole du premier ministre, Gabriel Attal, cet après-midi en Haute-Garonne.

« Ils arrivent, ils sont allés nourrir les bêtes », annonce tout de go, Guillaume, éleveur de vaches allaitantes et de volaille à Saint-Marcel-lès-Annonay et membre de la FDSEA 07. Ce matin, 26 janvier, au troisième jour de la mobilisation départementale, les agriculteurs continuent de tenir le rond-point, face au pont qui sépare l’Ardèche de l’Isère. Un barrage filtrant d’où quelques voitures s’échappent : infirmières, taxis, pompiers, ou encore Samu peuvent passer sans encombre. À l’autre bout du pont, se trouvent les collègues de l’Isère, venus en nombre pour exprimer le profond mal-être de la profession. Quelques viticulteurs et arboriculteurs de la Haute-Loire voisine ont fait le déplacement jusqu’à Serrières. « On se sent soutenu, c’est un vrai plaisir d’être ensemble, nous n’avons pas reçu de mauvais commentaire », glisse Anthony Vallet, vigneron à Serrières et représentant loca...
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