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VITICULTURE

Mildiou : décoder son cycle pour mieux lutter

Après une année 2024 « compliquée » pour les vignobles de l’Ardèche septentrionale, les syndicats des appellations Saint-Péray et Cornas ont initié une demi-journée technique à destination des vignerons, animée par la conseillère viticole nord Ardèche de la chambre d’agriculture, Amandine Fauriat. L’occasion de revenir sur les stratégies à aborder face au mildiou, maladie qui a durement touché les vignobles du nord du département en 2024.

Par Marine Martin
Mildiou : décoder son cycle pour mieux lutter
Une vingtaine de vignerons s'est réunie afin d'aborder les différentes stratégies à adopter face au mildiou. ©AAA_MM

D’abord, balayer une idée reçue : « le mildiou n’est pas un champignon, mais une algue brune, originaire d’Amérique du Nord, comme la plupart des maladies et qui aime les organes herbacés », a rappelé la conseillère et animatrice du groupe Dephy. Amandine Fauriat détaille alors la construction du cycle du mildiou : « en hiver, des œufs – ou oospores — qui peuvent se conserver plusieurs années, vont germer à l’arrivée du printemps et former un sporange1 : c’est la phase sexuée. Puis, les zoospores sont libérées par les sporanges. Ce sont eux qui font les contaminations primaires. Une fois les zoospores arrivées sur les feuilles, elles vont former des mycéliums qui rentrent dans la cuticule via les stomates2 et vont être responsables de la tache d’huile et l’élargir à d’autres zoospores ». Pour rappel, une infection primaire de mildiou se calcule à travers l’intensité...

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