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Tilleul : une filière difficile à relancer

Culture emblématique en Drôme provençale au même titre que l’olivier, le tilleul a perdu ses lettres de noblesse au fil des années. Aujourd’hui, la filière aimerait redorer son blason, mais ce n’est pas sans difficultés. Récit.

Tilleul : une filière difficile à relancer
Dans les Baronnies, la récolte du tilleul se fait à la mi-juin, avant d’être séché puis mis en big-bag. © Amandine Priolet

Arbre de la liberté, arbre de justice, arbre médecin… Le tilleul, connu pour ses vertus apaisantes, est un arbre emblématique du territoire français, et plus particulièrement de la Drôme. Pourtant, cette culture peine aujourd’hui à exister. « Le tilleul des Baronnies, dont les fleurs sont cueillies et séchées manuellement, a représenté jusqu’à 90 % de la production française, avec un maximum de 400 tonnes commercialisées à la fin des années 1950. Vendu sur des foires à des négociants locaux dès le début du siècle, le tilleul est déclaré ‘‘mort et enterré’’ dans les années 2000 à la suite des crises financières », relate Jeanne-Martine Robert, docteure en anthropologie, dans sa thèse1 parue en 2021. « Les Baronnies ont longtemps été le marché européen de référence pour le tilleul, produisant dans sa zone de cueillette plus des deux-tiers des besoins nationaux. Cette activ...

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